ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL – PROJET D’EXPLOITATION ET DE MISE SOUS AMENAGEMENT DE l’UNITE FORESTIERE D’AMENAGEMENT (UFA) N° 10 026 – Région de l’Est Cameroun
JMN Consultant est un bureau d’études spécialisé dans l’accompagnement des projets de développement durable, intervenant sur la base d’une large palette de prestations bénéficiant des agréments ministériels nécessaires dans les domaines de la gestion de l’environnement, de la gestion des ressources humaines et du développement économique
La présente étude d’impact environnemental (EIE) de l’exploitation de l’Unité Forestière d’Aménagement UFA 10 026 a été réalisée en vue de se conformer aux exigences de la réglementation environnementale camerounaise en matière d’exploitation des Unités Forestière d’Aménagement. D’une superficie de 126 946 ha, cette Unité Forestière d’Aménagement est située dans la province de l’Est, département de la Boumba et Ngoko, arrondissements de Garigombo et de Yokadouma. Après approbation des Termes de Références (T.dR) par le MINEP, la réalisation de cette étude a été confiée au Cabinet JMN Consultant SARL dont le siège est à Yaoundé.
Les différents travaux associés à son exploitation, démarrés depuis l’année 2000, consistent à la réalisation : des opérations d’exploitation forestière classiques ; des opérations de transport et d’évacuation des grumes ; à la construction et à l’entretien des ouvrages de franchissement ; puis à l’exploitation de la base vie de Mbol 2.
Le but poursuivi dans cette étude est d’apprécier d’une part, les caractéristiques du site du projet en anticipant sur les impacts potentiels, et d’autre part, de proposer des mesures permettant d’éviter, d’atténuer et de compenser les impacts négatifs identifiés.
Description du site du projet (Milieu naturel, milieu social)
L’analyse du contexte biophysique de la région révèle que l’UFA 10 026 est soumise à un climat équatorial de type guinéen classique. Un relief montueux et peu prononcé avec des altitudes oscillant entre 550 et 650 m y est présent. Sur le plan géologique, l’UFA 10 026 repose sur un socle formé de roches métamorphiques du précambrien. La présence dans ce massif d’un vaste réseau hydrographique dominé par deux bassins versants : le bassin versant de la Ndjiwé et le bassin versant de Ndama se justifie par l’appartenance de l’ensemble de la région au bassin du Congo. Une riche biodiversité constituée de plusieurs formations végétales et d’une faune variée se rencontre dans cette Unité Forestière d’Aménagement.
De l’analyse du contexte socio-économique, il ressort que la zone riveraine à l’UFA 10 026 regroupe 50 villages pour une population de 21 085 habitants. L’ethnie Won-Won est majoritaire et cohabite en parfaite harmonie avec les Yanguéré, les Kako, les pygmées Baka et bien d’autres ethnies. Bien que les populations de la région soient fortement dépendantes des ressources forestières, l’agriculture itinérante sur brûlis reste leur principale source de revenus.
Identification et évaluation des incidences des activités d’exploitation de l’UFA 10 026 par la société ALPICAM sur l’environnement de la région
Au niveau biophysique on note des effets de destruction du sous-bois et des tiges d’avenir, de pollution du sol et de l’air, de compaction et d’érosion du sol, de braconnage de la faune sauvage, de dérangement de cette faune, de destruction des habitats fauniques, de modification du régime d’écoulement des eaux de surface et des nuisances sonores.
Au niveau socio économique on relève la tension sociale liée au besoin d’emplois, les conflits liés à l’absence d’un mécanisme de dialogue entre les populations riveraines et l’exploitant, les conflits liés à la mauvaise compréhension de la Redevance Forestière Annuelle (RFA) et de son utilisation et enfin les menaces sur la santé des employés et des populations environnantes.
En plus, l’installation et l’exploitation d’une base vie de la société ALPICAM au niveau du village Mbol 2 constituent des actions qui impactent également sur l’environnement de la zone, notamment sur les éléments tels que : le sol, l’air, les eaux de surface, les eaux souterraines, la faune, la flore, l’environnement socio économique et la santé des employés.
D’une façon générale, les impacts positifs de cette activité concernent : la création d’emplois, la sécurisation des emplois existants, le développement des activités économiques dans la région, l’augmentation du revenu des ménages et l’amélioration de la qualité de vie des populations riveraines.
Mesures d’atténuation
Le Plan de Gestion Environnemental (PGE) détaille les principales mesures environnementales, les activités à réaliser, les indicateurs et les acteurs de suivi de ces mesures. Le salaire du responsable du volet environnement est estimé à 500 000 FCFA/mois, soit 6 000000 FCFA par an, pour un suivi étendu à cinq ans.