EIES Sommaire du projet de mise en place d’un Centre de Formation professionnelle sectorielle en maintenance industrielle et transport-logistique à Edéa
JMN Consultant est un bureau d’études spécialisé dans l’accompagnement des projets de développement durable, intervenant sur la base d’une large palette de prestations bénéficiant des agréments ministériels nécessaires dans les domaines de la gestion de l’environnement, de la gestion des ressources humaines et du développement économique.
Pour répondre aux exigences environnementales en vigueur au Cameroun, notamment à la Loi n°96/12 du 5 août 1996 portant loi cadre relative à la gestion de l’environnement (Art. 17) en général, au Décret n°2013/0171/PM du 14 février 2013, fixant les modalités de réalisation des études d’impact environnemental et social, le MINEFOP a sollicité l’expertise du bureau d’étude JMN Consultant, en partenariat avec EGIS Cameroun, pour réaliser l’étude d’impact environnemental et social sommaire du Centre de Formation Professionnelle Sectoriel en Maintenance industrielle et Transport/logistique à Édéa.
L’objectif de la présente Etude d’Impact Environnemental et Social sommaire est la prise en compte suffisante des enjeux environnementaux pouvant découler de la mise en place d’un Centre de Formation Professionnelle Sectoriel en Maintenance industrielle et Transport/logistique sur une superficie de 90 000 m2 environ. Il a été concrètement question d’identifier et d’évaluer les impacts et risques socio-environnementaux qui en découlent, de proposer des mesures d’atténuation ou d’élimination des impacts négatifs, de maximiser les impacts positifs, et d’élaborer le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) en mesure de permettre à la Maîtrise d’ouvrage de concevoir un projet qui s’insère harmonieusement dans son contexte socio-environnemental. L’approche méthodologique globale utilisée pour la réalisation de cette étude comprend plusieurs étapes : une prise de contact et concertation avec le Maître d’Ouvrage, la recherche documentaire, des missions de terrain pour la collecte des données, l’identification et l’évaluation des impacts et risques, l’analyse et l’exploitation des données, la production du rapport provisoire d’étude et de son Plan de Gestion Environnementale et Sociale.

Le Ministère en charge de l’environnement est la principale structure nationale chargée de gérer, coordonner, suivre, superviser et organiser la consultation des parties prenantes dans le cadre des initiatives de gestion de l’environnement et de développement durable. Il s’appuie sur l’avis du Comité Interministériel sur l’Environnement pour valider les rapports d’Etude d’Impact Environnemental et Social assortis d’un certificat de conformité environnementale. Au Cameroun, la constitution, la loi-cadre relative à la gestion de l’environnement (1996) et les autres textes sectoriels orientent la gestion de l’environnement dans tous les secteurs de développement. Le décret N° 2013/0171/PM du 14 février 2013 définit les modalités de réalisation des Études d’Impact Environnemental et Social (EIES), l’organisation et le fonctionnement des Comités Départementaux de suivi de la mise en œuvre des Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES). Les activités du projet pourront être soumises au respect des Politiques de Sauvegarde des bailleurs de fonds au cas où la réglementation camerounaise serait incomplète sur certains aspects. Dans le cadre de ce projet, celles de l’AFD et de la Banque Mondiale sont applicables.
Afin de tenir compte des préoccupations des parties prenantes, le mécanisme de gestion du projet et de surveillance de la prise en compte des mesures de sauvegarde environnementales et sociales comprendra : le comité de pilotage du projet, impulsé par le MINEFOP et les autres départements ministériels (MINEPDED, MINEE, MINAS, MINADER, MINDAF, MINMIDT, MINTSS,…), et les autres acteurs de terrain (AFD, populations locales, etc.). Au niveau le plus opérationnel (Edéa I), le suivi du PGES verra la participation des représentants des ministères impliqués, des autorités municipales et de quelques leaders communautaires.
Présentation du projet
Le CFPS en maintenance industrielle et transport/logistique d’Édéa a une mission générale de renforcement de la main d’œuvre qualifiée dans le secteur la maintenance industrielle et du transport/logistique sous trois modalités complémentaires à savoir : augmentation de la main d’œuvre, renforcement des capacités des travailleurs, et accompagnement des entreprises du secteur dans la modernisation et le développement de leurs activités. Le Centre devra proposer trois types de formation : des formations initiales, des formations continues et des prestations diverses au sein d’un « Centre de Ressources ». L’établissement est regroupé pour former un ensemble de sept bâtiments auquel s’ajoute un ensemble d’habitations. Les principaux bâtiments sont :
- Un bâtiment du CFPS en maintenance industrielle consacré au génie mécanique ;
- Un bâtiment du CFPS en maintenance industrielle consacré au génie électrique ;
- Un ensemble d’ateliers desservant les trois formations en génie mécanique, génie électrique et transport, placé au milieu de ces trois pôles ;
- Un bâtiment du CFPS de logistique/transport consacré à ces deux pôles, avec pour chacun un atelier intégré (entreposage pour la partie Logistique. peinture pour la partie Transport) ;
- Un bâtiment de locaux administratifs ;
- Un bâtiment de locaux communs ;
- Un espace de restauration.
Par ailleurs, il est également prévu un parking extérieur et deux parkings intérieurs, dont une partie couverte ainsi que quelques centaines de mètres de voies revêtues de 7 m de large, accessibles à des véhicules lourds, et des allées piétonnières.
L’implantation au sol des bâtiments du CFPS correspond à une surface de 6 437 m2. Il est également envisagé pour l’enseignement à la conduite une piste d’évolution qui pourrait faire le tour du terrain sur une longueur développée d’au moins 900 m à 1,2 km. Cet aménagement représenterait au total un pourcentage d’occupation de l’espace de près de 90 %.
Description de l’environnement (milieu naturel et social)
Sur le plan physique, la zone du projet est caractérisée par un climat équatorial maritime avec deux saisons (une saison sèche et une saison pluvieuse). Le maximum de précipitation se situe en mai et en Octobre. Le vent souffle dans la direction SW. Le principal bassin hydrographique est celui de la Sanaga qui reçoit les rivières Ngwei et Nkanla et coule en direction de l’Océan atlantique. Au plan topographique, les terres de la commune d’Edéa I présentent une structure faiblement pentue propice au développement du palmier à huile. Cette condition explique la localisation des palmeraies industrielles (SAFACAM, Ferme Suisse et SOCAPALM) dans la commune d’Edéa I.
Sur le plan biologique, la Commune d’Edéa I appartient au domaine de la forêt dense équatoriale. L’écologie de cette forêt dépend essentiellement des influences climatiques, altitudinales et anthropiques. Cette forêt aujourd’hui se trouve attaquée et remplacée sur une large échelle par les plantations agro-industrielles. Sur le site de Ntoumba, une jachère a remplacé les palmiers à huile abattus il y a quelques années. On y retrouve un petit marécage, quelques arbres, des cultures vivrières (manioc, maïs, etc.), de la banane plantain et des végétaux naturels tels que les bambous de chine, et des espèces de bas-fond. La faune jadis rencontrée à l’instar des grands mammifères a quasiment disparu du fait des activités anthropiques. Aujourd’hui on retrouve aux alentours du site de Ntoumba quelques espèces de rongeurs tels que les rats palmistes, les porcs épics et les hérissons. La faune domestique quasiment négligeable, est constituée par le petit élevage traditionnel qui comporte de la volaille, des moutons, des chèvres et des porcs.
Enfin, sur le plan socio-économique, le troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (3ème RGPH, 2005) situe la population de Ntoumba à environ 620 habitants dont 305 hommes et 315 femmes distribués de façon très hétérogène sur l’ensemble du village périurbain.
Le village Ntoumba qui signifie « immense » regroupe quatre grandes familles à savoir les :
- Ndog-Ngolla
- Ndog-Bassaen ;
- Ndog-Etjne ;
- Ndog-Mitum.
Aujourd’hui le village est à l’image de la ville d’Edéa, cosmopolite. De manière générale, on rencontre une multiplicité d’ethnies telles les Bassa, les Banen, les Bamileké, les Beti ainsi qu’une kyrielle d’autres tribus et des étrangers provenant des autres régions du pays.
Les activités économiques de Ntoumba sont fortement influencées par la ville d’Edéa et tournent autour de plusieurs secteurs. On peut citer entre autres, une grande usine d’énergie hydro électrique et un grand complexe métallurgique, confortant ainsi sa vocation de creuset d’activités de transformation de matières premières avec de nombreux projets annoncés dans les secteurs de l’énergie et de la métallurgie. Le village Ntoumba étant une zone péri-urbaine, l’agriculture est de type traditionnel, pratiquée dans le voisinage des habitations. Très peu développé dans la zone d’étude, l’élevage est uniquement de type traditionnel et familial pour l’autoconsommation.
Les motos taxi servent de moyen de transport malgré l’étroitesse et le mauvais état de certaines voies qui rendent encore la circulation très difficile. Plusieurs maladies sont couramment diagnostiquées au sein de la population de Ntoumba. En effet, le projet est situé en zone humide et chaude propice à la propagation des endémies à transmission vectorielle dont les plus importantes sont le paludisme, les maladies diarrhéiques, les filarioses, les maladies bactériennes, fongiques et virales. Les populations dépendent de l’hôpital de district ou encore des centres de santé publics et privés d’Edéa tous situé au moins à 5km de Ntoumba.
Malgré l’existence d’un local transformateur pour la haute tension au niveau de la bretelle qui mène sur le site depuis la RN3, l’approvisionnement en énergie électrique reste problématique. Ntoumba est en partie desservi par le réseau électrique. Les lampes-tempêtes, les bougies ainsi que des groupes électrogènes sont les moyens de substitution. L’adduction en eau potable se limite pour l’instant au niveau du carrefour de Kribi ; c’est-à-dire à 4 km du site. Le développement de Ntoumba devrait justifier une extension du réseau d’eau potable pour faire face aux besoins en eau des différents projets qui s’y installent. Pour le moment, les populations se contentent des eaux de rivière (Ntoumba petit et grand), des cours d’eau, des marigots (Mon-Ndong, Ossomba, Mboué), ainsi que des forages et des pluies. L’adduction en eau potable se limite pour l’instant au niveau du carrefour de Kribi, c’est-à-dire à 4 km du site. Le développement de Ntoumba devrait justifier qu’il y ait une extension du réseau d’eau potable pour faire face aux besoins en eau des différents projets qui s’y installent. Aucune infrastructure scolaire n’est présente dans la zone, ce qui contraint les jeunes de Ntoumba à quitter le village pour des zones plus ou moins éloignées pour leurs études. Toutefois, on note dans la zone la présence de deux établissements de formation professionnelle (la pépinière d’entreprise du MINPMEESA et une école de santé en spécialisation d’infirmiers urgentistes).
Au terme de l’étude bibliographique et des concertations avec les parties prenantes, les différents impacts sur le milieu physique, biologique et socio-économique ont été identifiés et caractérisés. L’importance absolue, relative et résiduelle de chacun de ces impacts a été évaluée suivant trois classes d’importance : majeure (Ma), moyenne (Mo) et mineure (Mi) ; la classe non significative (Ns) est appliquée uniquement aux impacts résiduels. L’importance absolue de l’impact déterminée au moyen de la grille « adaptée » de Martin Fecteau a été évaluée en combinant l’intensité, l’étendue et la durée de l’impact ; tandis que l’importance relative a été obtenue en projetant l’application de la mesure environnementale préconisée. Les impacts résiduels ont permis d’évaluer l’impact global du projet et de conclure que le projet est faisable du point de vue environnemental.
Identification et évaluation des impacts
L’identification et l’évaluation des impacts sur les composantes socio-environnementales affectées par les activités du projet de mise en place d’un Centre de Formation Professionnelle Sectoriel (CFPS) en maintenance industrielle et transport-logistique dans la localité de Ntoumba, commune d’Edéa I révèlent :
– En termes d’impacts positifs : nous avons identifié principalement la formation professionnelle des jeunes dans le secteur de la maintenance industrielle, du transport et logistique, la création d’emploi à travers les activités génératrices de revenus, le développement de l’économie locale, l’utilisation de la main d’œuvre locale temporaire et/ou permanente, le développement d’une réelle expertise locale/régionale/nationale, dans les métiers de la maintenance industrielle, et du transport et de la logistique.
– En termes d’impacts négatifs : nous avons identifié principalement les risques de pollution des eaux de surface et l’obstruction des plans d’eau, les bruits, le compactage des sols et l’augmentation de leur vulnérabilité à l’érosion, la diminution du couvert végétal (habitat naturel des animaux), la perte de cultures et des espaces cultivables, les risques de stockage et dépôts anarchiques de bois et de biomasse végétale, l’altération de la qualité de l’air ambiant, la production des déchets dangereux et non dangereux, biodégradable et non biodégradable, le déversement accidentel d’hydrocarbures, le développement des MSTIST/VIH-SIDA, le développement de différends socioculturels, l’accroissement de l’insécurité, l’augmentation du coût de la vie, et l’absence de structures d’accueil/hébergement.
– En termes de risques : nous avons identifié principalement la dégradation des conditions d’hygiène, santé et sécurité au travail, les accidents sur le site du projet et sur la principale voie d’accès, l’altération des cellules auditives du personnel à pied d’œuvre sur le chantier, l’inhalation des poussières en suspension dans l’air et éventuellement des fumées de combustion, les chutes, morsure de serpent, écrasement par un engin et/ou véhicule, la vandalisation des installations et le vol, et l’arrêt du projet.
Mesures d’atténuation des impacts et recommandations
Conformément à la législation camerounaise en matière d’Etude d’Impact Environnemental et Social, le projet de construction d’un CFPS doit faire l’objet d’une consultation publique. Le but visé par cette consultation est d’impliquer toutes les parties prenantes dans le processus de réalisation des travaux et de l’exploitation du Centre, à travers l’organisation des réunions publiques pendant l’étude dans les localités concernées par le projet.
Ainsi des réunions d’information et d’échange sur le projet ont permis de recueillir les avis et préoccupations ainsi que les attentes et suggestions des populations dans l’optique de les prendre en compte lors de l’élaboration du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) pour une insertion harmonieuse du projet dans son contexte socio-environnemental.
Les consultations menées ont permis de rencontrer des responsables sectoriels, municipaux et administratifs, des populations, y compris les autorités administratives, lesquels ont fourni un paquet d’informations utiles ayant favorisé la réalisation de la présente Etude d’Impact Environnemental et Social. Ces consultations ont eu lieu respectivement à Ntoumba et à la sous-préfecture d’Édéa I le 09 et 10 janvier 2017. En ce qui concerne la présente étude, toutes les préoccupations étaient centrées sur les impacts associés.
Du point de vue général, nous recommandons au prestataire de service retenu de mettre en place un département Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE) avec à sa tête un responsable HSE qui sera chargé en plus de la mise en œuvre des mesures du Plan de Gestion Environnementale et Sociale, de s’assurer que la mise en place du Centre de Formation Professionnelle Sectoriel en maintenance industrielle, transport et logistique se déroule dans des conditions optimales de sécurité, et dans le strict respect des dispositions environnementales ; d’élaborer un manuel de procédures environnementales et de sécurité du projet, d’élaborer les procédures nécessaires à la gestion des activités à risque et/ou de la manipulation des substances toxiques.
Du point de vue du genre, nous recommandons une réelle prise en compte des femmes, notamment des jeunes femmes, et autres victimes de la marginalisation sociale comme les personnes handicapées moteurs, afin d’ouvrir l’accès à la formation professionnelle qualifiante à toutes les catégories sociales.
Du point de vue de l’efficacité énergétique, nous recommandons l’identification des paramètres optimaux de l’enveloppe (murs, etc.) ; la détermination de la géométrie de l’empreinte au sol par rapport au soleil ; la réalisation du choix judicieux de l’orientation des bâtiments ; l’évaluation des performances thermiques des fenêtres et des murs opaques ; le choix judicieux du rapport fenêtrage – mur ; l’utilisation des ampoules basses consommation (ampoules LED) afin de réduire les coûts énergétiques dus au fonctionnement du Centre.
Du point de vue Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE), nous recommandons entre autres mesures : la pose des extincteurs sur des points à risque préalablement identifiés, la mise à dispositions d’Équipements de Protection Individuelle (EPI) aux employés et la sensibilisation aux risques encourus en cas de port non systématique de ces derniers, l’élaboration et l’affichage des procédures HSE des différentes activités, l’organisation, l’information et la sensibilisation du personnel sur les bonnes pratiques en matière de HSE, le renforcement des capacités du personnel en général sur le management HSE, la sécurité incendie et le secourisme ; la mise en place d’une procédure de gestion des déchets dégradables et non biodégradables, dangereux et non dangereux, la mise en place d’une procédure de prise en charge et d’évacuation des accidentés, l’instauration du «Quart d’heure Hygiène, Sécurité et Environnement», l’affichage des consignes de sécurité sur des endroits à risque, la détermination et la matérialisation d’un point de rassemblement » ou « Muster Point » au sein du Centre en phase d’exploitation, la sensibilisation des sous-traitants potentiels aux bonnes pratiques en matière d’Hygiène, Sécurité et Environnement, et la sensibilisation du personnel aux risques d’accidents de circulation sur la route qui dessert le site du projet.
Du point de vue socio-économique, nous recommandons entre autres mesures de faire une large diffusion des opérations de recrutement et des appels à sous-traitance auprès des populations locales, de recruter à compétence égale les populations locales, et d’encourager les initiatives locales de création d’activités génératrices de revenus.
Le coût estimé du Plan de Gestion Environnementale et Sociale est de 21 222 000 FCFA (vingt-et-un million deux cent vingt-deux mille Francs CFA). Ce coût n’intègre pas le coût des mesures dont la mise en œuvre dépend du coût de mise œuvre globale du projet et/ou du coût de fonctionnement du centre de formation. Des projets d’innovation associables aux Plans de Gestion Environnementale et Sociale sont également proposés.
Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale établi dans cette étude, aborde de manière détaillée les mesures socio-environnementales à réaliser, les acteurs de suivi, les indicateurs et les coûts indicatifs de chaque mesure.
Sous réserve de la mise en œuvre rigoureuse des mesures préconisées dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) issu de cette étude, le projet de mise en place d’un Centre de Formation Professionnelle Sectoriel (CFPS) en maintenance industrielle, transport et logistique dans la localité de Ntoumba, commune d’Edéa I pourra s’insérer harmonieusement dans son contexte environnemental et social.